31/12/2017

Nadine Touzé







J'ai 10 ans en 1975 , avec des gosses de mon âge nous attrapons de gros blocs de polystyrène et partons naviguer sur l'eau jaunâtre des fondations de ce qui sera bientôt un super marché.
L'eau est jaunâtre parce qu'il y a de la glaise, plein , partout, j'y plonge les mains, j'aime la sensation: le soir j'en ramènerai à la maison et réaliserai ma première pièce en modelage. J'ai 10 ans et je l'offre à Maman.
J'oublie cet épisode.
J'aime dessiner et 3 ans plus tard je m'inscris aux Beaux Arts d'Angers. Je reste 3 ans en cours de dessin et ce n'est qu'en 1991 que je redécouvre la terre: je suis professeur d'espagnol depuis quelques années, vacances scolaires de février, je m'ennuie à mourir, j'achète un pain de terre et je sors les monstres polychromes, dès lors le contact est renoué. A 100m de l'endroit où je vis je découvre un atelier de sculpture: "l'atelier Vauvert" dirigé par le sculpteur Bernard Ryckelynck. C'est ici que pendant 2 ans je peaufine avec bonheur le travail de modelage et appréhende le moulage. Puis j'ai la chance de rencontrer la sculpteur Lisa Meister lors d'un stage de taille directe qu'elle anime. Nous nous apprécions et pendant 2 ans elle m'apprendra à sculpter le bois et le marbre. Parallèlement à ces rencontres successives je travaille seule sur des assemblages que je nomme "Maisons magiques" et qui aujourd'hui se présentent sous forme de triptyques et reliquaires de différentes tailles. En 2009 un événement fondamental m'amène à envisager ma vie autrement et ces vers de René Char m'aident à changer de cap: "Vas, risque ta chance, impose ton bonheur, à te regarder ils s'habitueront", de professeur d'espagnol je deviens définitivement sculpteur.




18/01/2017

Déjenme soñar (Laissez-moi rêver).



Pierre du dévonien Angevin